Il naît en 316 en Pannonie, l’actuelle Hongrie, où son père, tribun militaire était en garnison. Lorsqu’il atteint l’âge de 15 ans, son père, inquiet de ses relations avec des chrétiens, l’oblige à intégrer l’armée. Envoyé comme officier en Gaule, il y mène une vie exemplaire, dépensant toute sa solde pour secourir les pauvres, se considérant même comme le serviteur de son ordonnance.
C’est à Amiens que se situe l’épisode qui le rendra célèbre dans toute la chrétienté. Un soir d’hiver, rencontrant un miséreux dépourvu de tout vêtement, et n’ayant aucun subside à lui donner, il coupe sa cape en deux, pour en revêtir le malheureux. Il ne pouvait donner qu’une partie de sa cape, car la moitié de son uniforme appartenait à l’armée qui l’avait payée. La nuit suivante, durant son sommeil, le Christ lui apparut portant la partie de la cape qu’il avait donnée au pauvre.
Ayant accompli son temps de service, il rejoint en 356 l’évêque Hilaire de Poitiers, avec lequel il luttera contre l’arianisme (les ariens ne reconnaissaient au Christ qu’une partie de divinité).
L’empereur Constance II protégeant les ariens, il doit s’exiler et ne peut revenir à Poitiers qu’après le Concile de Nicée en 360. Il crée alors un petit monastère d’où il accomplit ses premiers miracles.
Sa réputation de thaumaturge (faiseur de miracles) se propage dans toute la région, si bien qu’en 371, malgré sa résistance, les habitants de Tours l’élisent Evêque de la ville.
Ayant créé une abbaye à Marmoutier, vivant toujours tel un pauvre, il parcourt la campagne, luttant contre le paganisme, détruisant les idoles et les temples païens, les remplaçant par des églises et des ermitages. Le 8 novembre 397 il meurt à Caudes lors d’une visite pastorale.
Son corps est ramené à Tours, et la légende veut que les fleurs se soient mises à éclore et à fleurir lors du passage du convoi funèbre, d’où l’expression « l’été de la Saint Martin ».
Saint Martin de Tours est connu chez les orthodoxes sous le nom de Martin le Miséricordieux. Sa fête est célébrée le 11 novembre, et il est un des saints protecteurs de la France. Beaucoup d’églises et de lieux portent son nom. La moitié de sa cape – capella en latin – fut envoyée à Aix-la-Chapelle pour l’oratoire de Charlemagne qui prendra ainsi le nom de Chapelle.